Raser Byzance

Emi Louise

[édité]

simon dakan

Depuis plusieures lunes déjà, Simon passait régulièrement pour s'inquiéter de l'état de Gaz-o-line, parfois il déposait quelques vivres sur le pas de la porte avec l'espoir de faire sortir la bête de sa tanière. Mais comment savoir qui les mangeait réellement...Ces derniers temps, il le réalisait, il y allait moins, comme un début de dépit. Cependant, aujourd'hui, ou cette nuit; comment savoir? Il fallait passer. Ses pas le menèrent machinalement jusqu'à la porte close. Grande stupeur; la porte était ouverte. Et sur le seuil un homme étendu, vêtu de vêtements trop sales pour être décemment portés. L'homme était maigre, affreusement. Et son teint pâle malgré son hâle naturel.

Pute Borgne! Gaz?! Qu'est-ce qu'il fout par terre?!

Déjà Marcel semblait faire l'inventaire de la dépouille et de son antre.

Qu'est-ce que tu fout Marcel?! Aide moi à le retourner! Que quelqu'un aille chercher rapidement un médecin ou un couillon qui sache soigner! Et vite!!!

Marcel trouve moi un truc pour sa tête! On va essayer de le retourner pour pas qu'il s'étouffe avec le nez dans la poussière! De l'eau ou un truc pour qu'il puisse boire!

Simon avait laché les victuailles qui encombraient ses bras et tentait maladroitement de remettre l'homme sur le dos.

Ernest Giacomazzi · Mort Hors ligne Inscrit le: 13 Juin 2010 Messages: 130

[ Hrp: Oui. Faisons passer ça pour une dilatation du temps pour Gaz. ]

Et le "plan" de prendre une toute autre tournure, devant cet homme recroquevillé comme un bébé sur le parterre... Intéressant.

Ernest regarde tour à tour les participants, dans ses habits de travailleurs, l'air un peu mauvais. Gaz, Marcel, Simon, Emi. Emi, Simon, Marcel, Gaz.

Contre toute attente, il se bouge le cul, se met sur les genoux, vient caler la tête de Gaz O Line contre ses cuisses, sur le côté. Mais...il lui fait d'abord les poches, et en sort un paquet des légendaires cigarettes, ainsi que le zippo...

La sèche s'allume, Ernest lance à Simon d'une voix particulièrement enrouée, l'un des yeux à moitié fermé, les narines déversant une fumée épaisse de dragon:

Relax, c'est pô une OD à la junk. S'rait déjô raide. Naon... Vous voulez l'piquouzer à la tisane ? C'est l'meilleur moyen pour qui r'plonge. Faut t'y qu'il accepte la chienlit et s'en sorte lui même. C'était t'y comme çô qu'j'm'en suis sorti d'mon temps. J'm'attachais moi même, un moment, pendant les crampouzes d'estom... Vô chercher un seau d'eau glacée si çô t'fait marrer, au pire, s'tu veux qu'y claque d'une défaillance de palpitant... Faut t'y qu'j'fume cett' blonde pour lui donner un four chaud tangible d'la reality. Un truc qu'y connaît bien.

Il sort de son sac un pochon plastique.

Faut lui fout' çô sur la gueule s'il se met à faire du ventilo grave. Marcel, c'est pô pour l'étouffade, c'est pour qu'il respir' sa prop' merdaille carbonique et s'calme les convul's.

Et de là, sans plus de précaution, il fourre la tête de Gaz-O-Line dans le sac, se penche au dessus du magma de plastique:

OHE ! L'TAULIER: souffle à fond !

Evidemment, vu comme ça, on pourrait croire à une tentative d'assassinat peu discrète, pour celui qui ne s'y connait pas...

[ A compléter avec ce qui est dit sur la fréqu' publique ]

Emi Louise

Ça change tout. L'instant ne semble plus aux questions, chacun à sa manière lui apporte des bribes de réponses. C'était à prévoir : le sang quitte son visage et un étau invisible resserre sa poitrine. Mais elle essaie de garder une espèce de contenance, malgré l'inquiétude mêlée à cette sensation écoeurante d'être inutile. Autant parler à Marcel pour éviter que ça ne se voit trop, pendant qu'Ernest et Simon gèrent l'urgence. Pour çà, elle leur fait confiance.

"Marcel ! Tu n'étais pas sérieuse, n'est-ce pas ? Tu crois qu'Eugène t'aurait applaudi !?"

A peine prononcés qu'elle regrette déjà ses mots et agrippe l'épaule de la jeune femme, comme on s'accroche à une bouée en haute-mer. Elle murmure à son oreille.

"Excuse-moi... je sais que tu ne l'aurais pas... Ecoute je m'en fiche. Aide-moi. Guide-moi jusqu'à son poignet, je veux sentir son pouls... Je te revaudrai çà..."

simon dakan

Ernest semblait savoir ce qu'il faisait, même si la manière était peu orthodoxe. Simon quant à lui n'avait jamais eu a gérer ce genre de problème... Enfin il n'avait jamais eu à s'y impliquer. Qu'un combattant reste sur le carreau après avoir abusé d'anabolisants c'était une probabilité. Mais ce n'était pas lui qui ramassait les morceaux. Non, c'était vraiment pas son truc...

Fais chier! Ernest je comprend rien à ce que tu baragouine! Faut que je fasse quoi?! Faut le faire vomir? lui balancer le seau d'eau dans la gueule?! Sois clair quand tu jacte!

Ernest Giacomazzi · Mort Hors ligne Inscrit le: 13 Juin 2010 Messages: 130

Des yeux noirs levés vers Simon, une voix blanche, dénuée d'argot:

Surtout pas. Tout le contraire. Aucune ingestion. Pas de coups. Pas de mouvements brusques. Pas de provocation de vomissement. Sa respiration doit reprendre un rythme normal, et ne pas être coupée par des régurgitations. Il n'est pas tout à fait inconscient, il n'a pas vomi. C'est que dalle. Dégrafe juste son froc au niveau du ventre: de l'air !

Il semble regarder une montre factice à son poignée:

Top ! Une minute trente. Ca devrait aller. On passe à la phase 2: stimulation.

Il retire lentement le pochon, ne regarde même pas l'état du bonhomme mais vient se pencher sur son oreille, en lui donnant de brèves pichenettes sur le lobe. Sortir une phrase, n'importe quoi: BINGO !

J'ai déconné avec Emily Louise Kenneth.

Attente.

Gaz

Et ouiii ... mais non.

Gaz O'Line n'était pas de ces petits junkies fallacieux qui donnent dans l'overdose. Non. Gaz O'Line, en son temps, c'était un grand monsieur du narcotique, il se camait avec méthode, comme tout le reste, d'ailleurs. Il calculait savamment son volume sanguin, et organisait ses doses quotidiennes avec la précision d'une horloge suisse. Lorsqu'on se fait un plan drogue, il faut tenir la distance.

Depuis des semaines, il voguait sans but réel à la frontière de l'overdose, ferraillant avec le coma, estocade au réel. De fait, il ne vomissait pas, ne convulsait pas, et ne faisait pas de ces grandes démonstrations de débauche sensorielle. Mais tout homme à sa limite, et notre malheureux technocrate était tout à sa décadence empoisonné jusqu'à l'os, faible, juste vaincu par son propre délirium.

Il maugréa lorsque Simon hurla des ordres trop près, beaucoup trop près de son tympan, et c'est avec une panique toute paranoiaque qu'il accueillit la délicate suffocation carbonique.

HHHHHHhhhhhhh ! Espèce de dégénéré congénital ! Tu ne sais pas ce que tu fais ! J'aurais pu tout détruire, un MILLION de fois !
AAARRRHHH laissez moi ! Laissez moi ! Je suis paumé dans ce putain de cycle à la con aarrrhhh ! J'y étais presque vous entendez ? Je vous avais tous mis dans l'équation ... et c'est MOI qui ne peux pas supporter ! MOI ! Laiss ...

Et puis le voilà qui acoustique une phrase choc. Il cesse de se débattre, et de cogner vainement la musculature du Giacomazzi. Ca cogite, il y avait là dedans un nom important, et une conséquence importante. Mais quoi ? Quoi ? Il se redresse avec peine, sort son pistolet de sa veste et tire hargneusement mal dans le mur humide.

Je dois tuer quelqu'un ... laissez moi ... JE DOIS TUER QUELQU'UN !

Oui mais qui ?
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Bricolo Médico Texan
Gaz O'Line - Mauvaise Humeur Garantie !

Katerina Nivosk · Mort Hors ligne Inscrit le: 24 Nov 2009 Messages: 618 Localisation: Desert

Alertée par les beuglantes insupportables de la démissionnaire, Katerina était aussitôt partie en direction de l'Atelier de Gazoline. Et plutôt que de voir une loque se tordant sur le sol, c'est un homme seul délirant avec un flingue qui se dresse de dos devant elle. Il tire dans le mur, qui laisse un trou béant.
Bon, il doit recharger le flingue, puisqu'il est à poudre... C'est cela de pris. Cependant, il reste dangereux. Autant pour lui que pour autrui. Elle s'approche donc et glisse ses bras sous ses aisselles pour les remonter. Il ne peut plus bouger les épaules, le voila neutralisé. A l'oreille, encore un murmure:
"Tu tuera personne à moins d'être clean, patron."
Puis, à l'assemblé devant elle:

Désarmez le, et faites ce que vous avez à faire, je pourrais pas le retenir longtemps !
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"Nous avons à faire et affaire"

Gaz

Gaz se tourne vers Ernest avec un air paniqué d'animal prisonnier, un sentiment de profonde amitié le lie soudain à cet homme, qui dans son délire, doit faire quelque chose pour lui. Les yeux du technocrate oscillent dangereusement, vers un évanouissement prochain.

Toi, je me souviens ... toi ... amène moi ce connard de gitan de mes deux ! Ernest qu'il s'appelle ... Je vais le saigner !

Sur ces entrefaits ou il est question de demander à un homme de s'amener lui-même, dans le cadre d'une mise à mort de soi-même, le voilà qui sanglote, mouillant ses joues et son menton d'un mélange organique de son cru. Une blonde lui arrache son arme, il gigote sans conviction. Il retient dans sa gorge une vilaine nausée de terreur.

Mais laissez moi ... ou est ma putain de ... hmmm ... truc ... cocaïne. Koffff koffff.
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Bricolo Médico Texan
Gaz O'Line - Mauvaise Humeur Garantie !

Emi Louise

En entendant Gaz parler de nouveau, elle relâche l'épaule de Marcel, non sans une brève accolade amicale et pénètre lentement dans l'atelier du délirant. Elle semble connaitre les lieux suffisamment pour trouver le poste dans lequel Jessie et Boris s'égosillaient quelques minutes plus tôt.

Le coup de feu la fait réapparaitre, le visage pris de panique, sa pâleur ne pouvant s'accentuer davantage. Pourtant rien dans l'agitation ne semble indiquer un mort ou un blessé.

"Qu'est-ce qu'il s'est passé ? Pourquoi veut-il tuer Ernest ? Si vous comptez l'attacher le temps de son sevrage, je veux rester à coté de lui. Mais je ne pourrais pas le surveiller comme il le faut... Peut être qu'il serait bon de vous relayer le temps des prochaines heures."

simon dakan

Simon assistait impuissant à cette scène sortie d'un délirium trop poussé. Les dernières secondes avaient eu raison de sa "logique".
Pourquoi menacer Ernest? Il lui avait fait du mal? L'avait insulté? et cet accés de rage? Tout restait flou.

Procéder par ordre, c'est ce qu'il savait faire; ramasser le pistolet; voila qui est fait. Oui mais ensuite?... Trop de questions! Des actes maintenant!

Ok Emi, pas de soucis, il y a eu un tir impromptu mais c'est réglé. Kate tu le porte dans sa chambre et tiens le encore un peu. Ernest tu peu la suivre au cas ou il bronche? Au passage, faut vérifier qu'il reste rien qu'il puisse se coller dans le nez; tu semble connaitre tu pourrais filtrer ça? Marcel tu peux filer un coup de main à Kate; tu reste soft quand même, hein? Emi, tu viendrais avec moi pour récupérer quelques vivres et le nécessaire pour les soins?

Il mis le pistolet encore chaud à sa ceinture et posa sa main sur l'avant-bras de la jeune femme afin de lui servir de guide, bien qu'il se doutait qu'elle n'en avait depuis un moment plus besoin.

Ernest Giacomazzi · Mort Hors ligne Inscrit le: 13 Juin 2010 Messages: 130

Bah voilà...

Ernest se redresse, termine sa clope en une bouffée presque suffocante, vient écraser le mégot dans sa paume et le balance, entre le pouce et le majeur, direction la tête de Gaz O Line: il ricoche sur le front tendu de nerfs.

Il est réveillé, votre gazier chéri. Quel comédien. Il n'a pas plus de chance de caner que nous tous, ici, en fait.

Il tourne la tête vers l'air ahuri de Simon qui balance des ordres à la volée. Fait craquer ses doigts. Son cou.

Maintenant, c'est là qu'on a confirmation. On peut faire n'im-por-te-quoi pour le ramener à la raison. Allez plutôt recharger ce flingue.

Il se poste devant Gaz O Line, esquisse une mimique exagèrement sympathique vers Katerina, en secouant les doigts de la main droite.

Coucou, Barbarella, michto tiempo icigo hein ?

Les doigts se rabattent derrière la nuque du junkie, et, sans prévenir, à une vitesse folle, le début du crâne de Cannonball s'abat sans ménagement sur le nez de Gaz. Faut-il rappeler que les surnoms s'attribuent rarement par hasard. En tous les cas, ça doit faire très mal: un coulis rouge s'échappe d'une narine, et il est encore difficile de savoir si le tout est vraiment pété. Puis, il lui écrase un pied sous ses grosses Caterpillar coquées, et, tout en maintenant la pression et une certaine distance.

C'est TOI qui déconnes avec tes concitoyens, abruti. Erreur système. Reboot.

Gaz

La vie est faite de surhommes, le genre qui n'ont même pas mal, qui ne craignent pas la drogue: Gaz, définitivement, n'en faisait pas partie. Alors il douille en v2.0 dolby stéréo painful lorsqu'il se ramasse la boule de bowling charnue qui sert de trogne à l'Ernest. Mais si Gaz avait une qualité, à moins qu'il s'agisse d'un défaut, c'est la négation acharnée de sa propre condition physique. Il s'infligeait régulièrement d'affreux traitements, et percevait cette douleur lancinante comme une formalité de l'existence qu'il convenait d'accueillir avec fatalisme.

De son point de vue actuel, un flou artistique nauséabond se répand dans son champ de vision. Son front zébré de veines de contrariété ne cesse de chercher une issue rationnelle à ce délirium irrationnel. Il essuie le filet de bave qui se mélange avec le sang sur son menton.

Oooooooh bordel de merde Dillinger je n'aime pas ça du TOUT ! Vous êtes en train de coller ce chargeur camembert dans le cul du prolétariat déguisé en pute de luxe ! Vous êtes une foutue particule, et je vois dans la paume de votre main cette fonction affine merdique de la moralité vacillante mon petit Monsieur !

Il essaie vainement de dégager son peton de la pression du pilon.

Aaaaaaaah souffle vers moi ce zéphyr moralisateur dégoutant. Dites-lui Dillinger connard de merde ! Vous recevez de cette plèbe braillarde des leçons sur des responsabilités que vous n'aviez pas demandées ! Concitoyens, concitoyens, concitoyens ! Citoyens de la vibrante république névrosée, sclérosée, des emmerdeurs et autres gitans violeurs hippies menteurs dégénérés. AU S'COURS ! Gueulerez vous, porcins ! Huhuhuhu.

Il est pris d'un rire hocquetant.

Ca fait mal ... ce distillat d'humeur radioactive, de ces bombes à neutrons qui ont rasé Tai Pei. L'heure de la rédemption est terminée mon garçon ! Place à la futilité Dantesque, dans cet enfer des enfants chieront des écus et boufferont leur propres tripes ! Des gorgonnes aux serpents humides violeront mes synapses ouhouhouhahahaha !

Gestes saccadés, épileptiques.

JE VOIS ! Le Khrestérion ! Et toutes ces balivernes salvatrices de mes deux d'autosatisfaction mensongère ! Votre intégration sociale est un échec retentissant putain de merde ! Vous n'existez que parce que ceux qui vous entourent sont au moins aussi médiocres que vous mon cher ! Youhooooouuuuuuu chantait Bacchus à l'aube de sa chute vers ce vortex monothéiste.

Quinte de toux.

Et j'ajoute: j'encule l'hypothèse de Riemann, la fission, et le modulateur de cet imbécile de crabe mécanique. Le crabe, que dis-je le CANCER ! Le seul foutu mystère de l'humanité c'est les gens ! Vous, nous ! Voilà ! Cette équation est une merde impinable, et dire qu'il a fallu tout ce temps pour trouver ça. En attendant, la réddition est tout à fait innaceptable vous entendez ? Dillinger ! Répondez fils de pute ! C'est le cas de le dire ... KOFFFF !

Il se cambre.

Le mensonge nombriliste est la source même de tout ce merdier ! Pas question que je me fasse ridiculiser sur ces saints principes par ces connards de drogués à la chatte et au culte du masque. Je vous emmerde vous entendez rraaannfffhhh ! Parti l'oiseau noir, l'oeil vert.

Je ne me rendrai ... JA-MAIS !

Et sur ces bonnes paroles, il tourna de l'oeil.
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Bricolo Médico Texan
Gaz O'Line - Mauvaise Humeur Garantie !

Ernest Giacomazzi · Mort Hors ligne Inscrit le: 13 Juin 2010 Messages: 130

Le discours inepte est régulièrement coupé par les rires sonores d'Ernest. Il lâche son pied, fait claquer ses doigts, donne une série de petites tapes amicales sur la joue de Gaz O Line. A l'assemblée:

Bon, soit vous le laissez récupérer, et peut être que demain à son réveil, tout explosera. Ou qu'il se collera une balle dans le buffet. Ca, à vrai dire, je m'en tape comme de ma première branlette.

Soit on le balance directement dans la fosse des fruits d'mer mutants, et on n'en parle plus.

Les ados qui font leur crise à trente ans parce qu'ils ont pris un gramme de trop, ça m'intéresse moyennement...

Emi Louise

Emi plante ses ongles dans l'avant-bras de Simon en entendant le bruit sourd du crâne en collision avec un nez. Au final, pas besoin de sous-titre pour deviner ce qu'il se passe.
Quand Ernest finit d'énumérer ses solutions, elle s'avance un peu sans lâcher Simon, l'entrainant avec elle.

"C'est déjà tout vu, Ernest. Je n'ai même pas besoin de mettre mes propres sentiments dans la balance pour savoir que si il lui arrive quoique ce soit, tout Pokerface remonte nous planter le chapiteau des Horreurs ici. Il faut le remettre sur pied et vite. Emma Grey -attend- après lui."

Elle termine sa phrase en montrant de sa main libre les inscriptions gravées dans la porte de l'atelier.

"Je vais aller voir Abred, Simon. Faites ce que vous avez à faire. Je ne pense pas que les démonstrations débordantes d'amour continuent, pour aujourd'hui."

Elle lâche le bras du comptable, enfonçant les siens dans son gilet de laine distendue, contrariée à l'extrême, elle se dirige vers le wagon médical.