Needle in the Camel's eye

Burr Redding · Mort Hors ligne Inscrit le: 12 Fév 2010 Messages: 60

Ernest "Cannonball" Giacomazzi :

Ernest a emmené Emily vers l'enclos. Il la tient par la main, mais dès qu'il aperçoit Burr devant l'enclos des chameaux, il la lâche et lui indique tacitement les obstacles au sol, comme il le faisait au début. Le mastodonte inspecte la mine du kung fu master et son regard cerclé de noir ne reflète que les lumières de Vegas. Le vieux n'est qu'à peu de chose près son aîné, mais, pour une fois, Ernest semble avoir du respect pour quelqu'un. Du respect pour un homme, du moins. Il aimerai garder le silence, mais sa voix rauque finit par monter.

Gaz O Line est introuvable. Et avec lui les clefs de l'enclos. J'ai pas crocheté sa serrure. Je pense qu'il a posé des pièges dans sa baraque depuis peu. Tu sais ce que c'est.

Il se tourne vers Emily, en regardant un peu partout autour du trio pour s'assurer qu'ils sont bien seuls.

Redding propose de prendre un ticket pour un plan B. Capturer Eugene qui erre comme une goule pas loin. Tu m'as dit qu'il t'avait fait plusieurs fois du pied. Même atteint de la maladie, je pense que ce sera plus facile si on utilise la ruse plutôt que la force brute. Dans ce cas là. On a besoin de toi. Avant que le Master donne ses sages instructions, donne nous ton avis, Miss.

Emi Louise :

Elle croise les bras, et prend son air indécis.

"Eugène... Eugène... hmm... Oui, je me souviens de lui !"plaisante-elle."Tout çà fait partie du passé, mais laissez moi aller devant, il ne se méfiera pas de moi."

Elle se fend d'un sourire amusé, mais rien de démoniaque. Juste sagement résigné.

"Personne ne se méfie de moi. Je l'appellerai et il finira par venir. Je suppose que nous n'avons pas le droit à l'erreur. Et Marcel nous -tuera- si on ne le ramène pas vivant."

Burr Redding :

Ses coéquipiers sont là, et le kung fu master passe en revue ses citations préférées :
- Comme le disait fort à propos Master Po : la femme est ruse et félonie, garde t'en à tout moment. Mais il a aussi dit un jour : dans l'adversité, le défaut peut devenir un atout.
Quelques secondes de flottement, histoire que ses interlocuteurs s'imprègnent du concept.
- Jeune Emi, c'est toi qui nous guideras dans les ténèbres.
Il jauge alors le mastodonte au crâne poli, estimant le bonhomme comme il le ferait d'un adversaire potentiel. Même gabarit que le sien. Un peu plus d'allonge, mais pas encore dégrossi, décrète-t'il d'après sa façon de se déplacer.
- Avec le gars Ernest, on te couvrira. Le mec qu'on cherche a perdu la boule, mais il est dangereux et pour autant qu'on le sache, armé. On ne courra aucun risque : dès qu'il pointe son vilain nez, Emi tu te planques et nous deux on essayera de le choper. Hum.
Il prépare son barda, s'octroit une lampée de tord-boyaux dans la foulée.
- Ca c'est le genre de plan qui laisse place à l'improvisation, vous l'aurez compris.

Ernest Giacomazzi · Mort Hors ligne Inscrit le: 13 Juin 2010 Messages: 130

Ernest :

Ernest se saisit de la petite sacoche de soutien militaire à sa hanche, et commence à sortir à son tour un fameux breuvage. Il avale sa flasque de vodka d'un trait, avant de pointer un doigt vers Redding, l'air ragaillardi et pas mécontent du concept...

Je vois. La technique de l'homme saoul.

Ca a l'air dingue, comme ça, d'utiliser une aveugle comme appât et éclaireuse, mais Ernie se frotte les mains avant de faire craquer son cou.

Ceci dit, j'y connais rien en kung fu. J'sais donner de bons coups d'tête. Ouais. De bons gros coups d'boules.

Il inspire profondément, et avise d'un air rêveur le tunnel qui s'échappe loin des entrailles de la maison mère qu'est New Vegas.

The Blind Love of Mad Mad Fu Manchu Vs The Twins. Tu vois, c'est ça que j'appelle du bon cinoche, Emily.

Emi :

Emi écoute la voix grave de Redding en plissant les yeux. Quelque chose là dedans la rend heureuse, malgré l'annonce du nouvel enfermement de Gaz O'Line. Alors que chaque homme lape dans sa flasque, elle se met en route vers la sortie, guidée par les éclairages qui s'étirent sur les lignes de fuite.

"Maitre Redding. Je dois dire que je désespérais de vous rencontrer un jour. Vos séances de méditation m'ont été chaudement recommandées. J'en connais quelques uns qui auraient besoin d'un bon apprentissage pour se relaxer un peu d'ailleurs..."

Une fois les portes dépassées, l'obscurité devrait régner sans partage, mais des torches semblent être dispersées ci et là.
Elle baisse d'un ton pour s'adresser à Ernest et Burr.

"Kate est est aussi sur ses traces n'est-ce pas ?..."

Elle avance déjà plus lentement, tâtant du bout du pied chaque obstacle d'abord, ensuite le jaugeant de la plante. Elle commence à appeler.

"Eugène ? C'est Emi. J'ai besoin de vos conseils pour faire cuire des pommes de terre..."

Elle semble attentive à chaque bruit infime, dirigeant son visage puis ses pas vers leur source.

Burr :

Glup. Gloup. Deux lampées, et en avant.
- Je vais te dire un truc, Ernest : le Kung Fu c'est pour moitié de la technique... et le reste c'est du pur style. Oué.
Nouvelle lampée.
- Et celle-là, elle est de moi.
Ils poursuivent leur bonhomme de chemin, la petite aveugle marchande d'allumettes en avant, et les gros bras derrière, devisant comme si tout autour d'eux l'obscurité n'était pas en train de s'épaissir au fur et à mesure qu'ils s'éloignaient des lumières rassurantes de New Vegas.
- Après, le truc c'est d'imposer ton style. Non, mieux : créer ton style ! Hé oué... Mais tu dois savoir à peu près de quoi que je cause, vu que t'as les références qui...
Il s'arrête, fais signe à son collègue d'en faire de même.
Devant eux, le sinistre chant du batave zombie résonne, tandis qu'Emi, qui a pris de l'avance, se retrouve seule face au danger.

Ernest Giacomazzi · Mort Hors ligne Inscrit le: 13 Juin 2010 Messages: 130

Giaco' retire ses lunettes, n'y voyant plus grand chose, les fourre dans le col de son marcel avant de lever deux doigts vers ses yeux à l'attention de Burr, puis de les rediriger vers le côté opposé où ils se trouvent. Tout en gardant l'attention sur la bête qui rencontre la belle, il avance en courbant sa masse énorme dans la pénombre de l'autre bord, et attend patiemment le déclic.

Il étouffe un juron quand, agrippant le mur suintant d'humidité pour asseoir son équilibre, quelque chose accroche son gant en émettant un couinement désagréable. Ernest frappe le rongeur et le renvoie dans son trou en vitesse, en lui perçant son corps gras avec les clous du poing américain artisanal. Il baisse les yeux, et constate que sur le sol, entre ses rangers, évolue tout un tas de saloperies de la même espèce, fuyant la zone comme s'ils avaient vu un monstre.

Il doit sacrément dégager du bec, pour que les rats quittent le navire.

Emi Louise

Les gémissements incohérents de Kruger attirent les pas de l'aveugle. Sa voix se fait plus douce, pour un dernier appel rassurant.

"Eugène... Ne bouge pas, j'arrive."

A chaque pas, son sentiment de culpabilité augmente. Elle regrette déjà tout ce qu'elle a pu dire et penser contre cet homme, prisonnier dans le carcan de ses souvenirs trop agréables pour lui permettre d'avancer de façon continue vers un nouvel avenir. Il n'en était pas à sa première zombinite et elle se mit à supposer qu'il avait des phases dépressives. Alors elle a soudain de la peine pour lui. Mais surtout pour Marcel.

Il est là assis, dans ses propres fluides, les genoux pliés soutenant ses bras qui cachent un visage sûrement déformé par la peine. Du moins c'est ainsi qu'elle l'imagine.
Elle continue d'avancer, très doucement. Elle sait que Ernest et Burr sont prêts à agir, mais ne montre rien, pour ne pas éveiller de soupçon chez la cible.

Burr Redding · Mort Hors ligne Inscrit le: 12 Fév 2010 Messages: 60

Krüger est là, dangereusement près dans l'obscurité. L'espèce de comptine qu'il fredonne en allemand donne une touche particulièrement angoissante à la scène. Il va y avoir du vilain, ça c'est sûr et certain.
Emi s'est encore rapprochée du zombie, qu'elle tente de rappeler à la raison en prononçant son prénom. Eugène... Tu parles, l'autre n'en a plus rien à fiche, il est perché dans sa béatitude mortifère, un vague sourire sur son visage crasseux, puant à 15 pas.
Parfait ! Ernest a contourné l'affreux sans se faire remarquer... Y'a plus qu'à. La patience du héron, et tous ces trucs-là.
Et soudain, ça s'emballe : Krüger grogne, se relève d'un bond et fait apparaître un énorme pistolet à poudre, fabrication locale.
Deux flèches filent, et ratent évidemment leur cible. Emi pousse un cri, tombe à terre en tentant de s'enfuir tandis que Mr Zombie dirige le lourd canon vers sa pauvre petite tête.

*CLAC*

Le chien percute à vide, répit de courte durée pour la jeune aveugle car aussitôt l'ogre moldave se jette sur elle, dans une tentative simultanée de viol et de cannibalisme forcené. Cris, grognements et hurlements. Burr se redresse, jette son arc désormais inutile, et se prépare à la mêlée.

*Flashback flouté du plus bel effet*
- Surprise et improvisation sont le secret de l'infaillibilité de la technique de l'homme saoul.
Jackie Chan, 1978

- Bien vu !
Burr s'empare de sa bouteille de vodka par le goulot, et se jette sur Krüger.

Ernest Giacomazzi · Mort Hors ligne Inscrit le: 13 Juin 2010 Messages: 130

Il en avait connu de tous les types, de toutes les nationalités, et de tous les coups foireux... Mais Ernest savait une chose: quand quelqu'un chante une comptine allemande, une des langues qu'il s'est toujours refusé d'apprendre (il n'a jamais eu de femme allemande, en vérité), c'est que le rififi va sentir mauvais. Ca va dauber sec, même, en témoigne la belle chevelure d'Emily, éclaboussée d'une bave chaude et pestilentielle mêlée à des résidus de sang pulmonaire.

Dans le même mouvement que Burr, il se redresse et écrase une larme: l'allemand, l'allemand... Mais oui ! Cela lui rappelle non sans une certaine nostalgie le compagnon des premiers jours dans la jungle post-apocalyptique, un certain Boris MachinChoseChoucroute. Il l'aimait bien, le Boris. Surtout avec un bout de rocher de trente kilos en travers du crâne.

Alors, quand Redding sonne le clairon pour se jeter à bras le corps sur le damné, Giacomazzi exulte et n'est soudain plus tout à fait le même bonhomme, celui d'il y a cinq minutes, le type stoïque et respectueux de seconde zone. Armé de sa seule bite, de sa boule de bowling encagoulée et de ses gants rudement bien cloutés, il part au combat.

Il écarte brutalement Emi du danger, lui d'habitude si tendre avec l'aveugle (encore que...). Le tricot de la belle s'arrache un peu à l'encolure, et les ongles du zombis, couleur caca-d'oie-maladie, restent littéralement collés au coton. Pas de doute, ce type est en train de vivre une terrible dégénérescence des tissus. Puis, ramenant vers lui le bras tendu de l'affreux, il lui envoie un de ses coups de tête phénoménales, renvoyant du même coup la balle à Redding, comme au beach volley, pour qu'il lui fracasse la bouteille sur le crâne...ou dieu sait quoi d'autres comme technique douteuse.

Un bref "ça va princesse ?" est étouffé par le vomissement d'hémoglobine épais et tonitruant que rejette soudain le pauvre hère. Et, franchement, alors que le dégénéré est à deux doigts de subir un combo chiadé du kung fu master, Ernest enrage à l'idée de devoir astiquer ses rangeos pendant deux heures.

En même temps, maniaque comme il est...il aime peut être ça.

Emi Louise

--Princesse des égouts, oui. Non ça va pas. J'ai l'impression de me traîner dans les miasmes d'un Hutt multi-centenaire. Vomi et bave de zombi, pisse de rat. J'ai ma dose de liquide pour la semaine--

"Oui, ça va."

Emi s'écarte un peu des courants d'airs générés par les coups des deux masses tout à leur maîtrise de la cible.

"Vivant hein... pensez à Marcel... quoique."

Elle se demande vraiment dans quelle mesure Marcel pourrait s'adonner encore à son Eugène. Mais bon. Elle a bien réussi a ranger tout l'atelier, et le rendre propre. Peut être qu'elle y arrivera avec cette version un peu buguée de M. Kruger.

marcel

Lasse, Marcel erre dans New vegas une flèche armée sur la corde de son arc, prête à faire feu. dans les méandre de son esprit torturé par des sentiments et des réflexions parfois diamétralement opposée, elle à soudain eu l'idée de se lancer dans la chasse a tout les rats d'égout de la communauté. en bandoulière pend déjà lamentablement trois beau cadavres, des rats d'un kilo à la tête fracassé par une flèche à la précision affolante. tout ça pour un coin de "son" bureau rongé.

Son nouvel arc est particulièrement efficace, les outils de précision de l'atelier et la qualité des matériaux grandement amélioré en font une arme redoutablement précise. "L'arc à lamelles" Un ouvrage signé de son nom, qui n'attend plus que son propriétaire. elle déteste les armes à distance... elle déteste ne pas sentir tout contre elle le souffle glacé de la mort qu'elle donne.

Le wagon d'Eugène, Elle passe devant chaque jour, s'inventant pour elle-même de faux prétextes pour passer sur sa route, là elle doit se rendre à un tableau électrique, ici glaner une vielle vanne vanne papillon, se rendre au magasin, aller chercher sa bouffe, faire la chasse au rats... Sa dernière visite à Eugène avait été un fiasco, elle avait été incapable de vaincre son tempérament naturellement hostile, pire, elle avait affiché ouvertement ses faiblesses à un moins que rien... elle était ressortie du wagon à peine entrée, juste après s'être retournée un doigt pour tenter de contenir ses pulsions.

-La trappe est ouverte !

Sans même se rendre compte qu'elle vient de prononcer ces quelques mots à haute voix, elle bondit sur le wagon avec l'agilité d'un chat, allant passer la tête par l'ouverture du wagon située sur le toit.

-EUGEEENE !!! TU BOUDES PU ?

Son sourire s'efface aussi vite qu'il y est apparu sitôt que ses yeux s'habituant à l'obscurité lui permenttent de constater que le wagon est vide pour y revenir presque instantanément.

-Ouaaai ! SUPER ! J'vais enfin pouvoir crécher ici !!!

...

Quelques minutes plus tard, Marcel arrive sur le théâtre du combat entre Eugène et les deux gros-tas de muscles remplis de testostérones.

-HE HOOO ! ÇA VA PAS LA TÊTE ! VOUS ALLEZ L'ABIMER AVEC VOS CONNERIES ! ET APRÈS JE RISQUE DE ME RETROUVER AVEC UN TRUC QUI TIRE A PEINE ON LE TRIPOTE ET DE TRAVERS EN PLUS ! TSSS ! risquer de piétiner un pistolet à poudre tout neuf comme ça ! Y'a vraiment des gens qu'on aucun respect pour le boulot des autres !

Faisant peu de cas de la situation actuelle, elle va précieusement ramasser l'arme qui traine au milieu de la mêlée. donnant même un grand coup de pied à Eugène pour le faire bouger.

-Si vous arrivez à le dresser ce plouc ! envoyez le moi ! j'ai besoin de quelqu'un pour laver mes culottes et me faire la bouffe. Chao !

En repartant, elle passe doucement ses doigts sur la joue d'Emi, se penchant sur elle pour lui murmurer, Un quasi imperceptible sanglot dans la voix

-Merci

Sa prestation de femelle au cœur de glace était presque parfaite...si ce n'est un détail... sur son visage recouvert de crasse, on pouvait durant toute la scene voir le sillon de ses larmes.

Burr Redding · Mort Hors ligne Inscrit le: 12 Fév 2010 Messages: 60

*Juste avant l'irruption de Marcel, histoire de conclure proprement cette scène d'action ô combien palpitante*

Le gars Ernest charge tel un sanglier, et le moldave fait volte-face dans une superbe arabesque de mouchetures sanglantes. C'est son nez qui vient d'éclater sous le coup de boule du gros balèze. Burr réceptionne le paquet comme à l'entraînement, avec une reprise de bouteille de vodka sur la tempe. La bouteille tient le coup, mais on ne peut pas en dire autant du crâne en face. Zombie Krüger marque un temps d'arrêt, tout atrophié du bulbe qu'il soit devenu il perçoit néanmoins le danger. Mais le kungfu master ne lui laisse pas le temps de prendre la poudre d'escampette :

- Technique du panda !

Son poing droit s'abat sur la clavicule du germain, façon grosse claque à la Bud Spencer. Zombie Krüger manque de s'effondrer, mais heureusement son ami kungfu Redding est là pour le retenir entre ses gros bras, qui lui enserrent la poitrine et se mettent à serrer. Oh puis tiens, la technique d'Ernest lui inspire une variante : et crac un coup de boule des familles dans les dents, tiens toi tranquille. Et on serre, jusqu'à ce que ça craque.

Emi Louise

L'aveugle continue de s'écarter jusqu'à trouver un îlot de gravats où se réfugier le temps que chacun finisse son affaire.
Le retour au calme avec en bruit de fond les râles d'Eugène, indiquant la réussite de la mission, réjouit Emily qui applaudit discrètement dans ses mains ces messieurs.

Puis elle perçoit la voix de Marcel, après ses quelques pas dans la direction du groupe de sauvetage. Elle se partage entre la joie de la savoir ici, et l'appréhension de sa réaction.
Elle décide de se contenter d'observer ce qu'il se passe, jusqu'à ce que Marcel lui avoue en un mot des sentiments trop complexes pour qu'ils puissent être expliqués autrement.

"Marcel ! Attends..."

Elle tend l'oreille pour savoir si la jeune femme s'arrête à son appel.

marcel

Marcel s'immobilise, serrant dans sa main l'arme d'Eugène en restant dos à la scene.

-T'as intérêt à avoir une bonne raison de me donner un ordre !

Ernest Giacomazzi · Mort Hors ligne Inscrit le: 13 Juin 2010 Messages: 130

Ernest soulève par les cheveux la masse inerte, et pose l'index et le majeur contre la tempe de la victime.

Il se redresse en tapotant deux fois l'épaule de Redding, ne s'essayant jamais à trop de camaraderie en effusion. Bon boulot en silence, mec, et basta.

Il appuie son dos contre un des murs, les bras croisés, et enlève sa cagoule pour vérifier quelque chose. Sa plaie récente s'est rouverte avec le coup, mais il n'a pas l'air d'en faire trop de cas. Il fait glisser le sang entre le bout de ses doigts non-recouvert de cuir, l'air absorbé. Il finit par jeter un regard mauvais en direction du zombie, comme si quelque chose ne l'avait pas tout à fait satisfait.

Puis, Giacomazzi observe le manège des deux jeunes femmes en silence, sans aucune interférence. Enfin, il tourne la tête rapidement en direction d'un nouveau bruit.

L'ombre de Katerina apparaît au croisement suivant.

Emi Louise

L'aveugle se lève, et malgré le dégoût qu'elle s'inspire à elle-même, rejoint l'air de rien Marcel. Une fois à sa hauteur, elle se recoiffe d'une main, et s'aperçoit écoeurée qu'il n'y a pas que des cheveux dans les sillons de ses doigts. Alors qu'elle s'essuie la main sur sa robe de coton dans un état tout aussi pitoyable, elle enchaîne calmement :

"Naturellement. Il faudrait que nous nous voyons pour discuter de la -pièce-. Passe me voir quand tu as une heure à perdre, dans mon wagon, s'il te plait."

Katerina Nivosk · Mort Hors ligne Inscrit le: 24 Nov 2009 Messages: 618 Localisation: Desert

[HRP: Oubliez le RP précèdent votre interprétation, j'arrive pas à le boucler en restant cohérent avec celui-ci. Je vais changer ça en une interprétation libre au fil des dialogues.]

C'est donc bien l'ombre de Katerina qui ressort du coin de l'angle. Elle parait fatiguée, et surtout frustrée, énervée, et plein d'autres adjectifs en ée qu'il serait vain d'énumérer.

Elle lache, depitée, encore un ée notez, un maugrement vite transformé en une exclamation presque satisfaite:

Ils l'ont eu... J'aurais jamais cru qu'un zombi puisse etre aussi rebelle et vivace, entre nous. Pour un peu, j'l'aurais buté en en faisant trop... Bref, beau boulot.

Pas trop de casse de votre coté ?
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"Nous avons à faire et affaire"