[ Le wagon médical ]

Abred

[ Malaria ]

Le wagon dédié aux expérimentations ressemblait plus à un capharnaüm qu’à un laboratoire médical.
…Du thé. Pourquoi pas du thé à base de Cinchona officinalis ? Abred griffonna quelques instants puis reprit ses analyses.

L’armoise pourrait aussi nous être fortement utile. Oui, oui. Ou un dérivé…
Il se mit alors à hurler Artemisia Umbelliormis ! ou Artemisia absinthium ?

Emi Louise

Emi arrive sur le pas de la porte du Wagon Médical. Elle peut se rendre compte que du monde attend pour obtenir un de quoi calmer les symptômes de la Malaria, dernière invitée en date de New Vegas.

Jano : "Bon moi je vais mal.Je vais crever dans deux lune si on ne me fille pas de la nourriture.Merci déjà pour les médocs. C'est marrant, je croyais que la vie serai plus facile en communauté et pourtant je n'ai jamais été aussi proche de la mort. Désolé de vous pourrir les oreilles, mais j'ai faim bordel !"

Aldo : "Ciao. Yé oun problemo!!! Ma yé contacté il doctor per les vertiges, pas de réponses. Maintenant yé les grosses diarrhées, qu'est-ce que yé fais??? Yé fais caca partout???"

Kirok : "j'mal au ventre putain d'bordel .... j'crois ...hiirk, j'suis presque sur qu'cest une putain de malaria... qui touche tout le monde ... "

Cole, Shauri, ou John y vont tous de leurs conseils, mais la peur de se vider de toute sève est plus forte que la raison pour certains.
Dans toutes ces plaintes, si justifiées, elle entend Abred en plein doute latin. Elle non plus ne semble pas épargnée, mais elle ne peut pas dissimuler sa mine fatiguée.

"Abred ? Navrée de vous déranger, mais je voulais savoir si vous aviez besoin d'aide ?"

Abred

L'irlandais se retourna brusquement

... Ho Emi. Oui, de l'aide.

Prenez le vieille ouvrage de cuir là, sur l'étagère. Allez à la rubrique des traitements marins du XIX. Non ! du XVIII ème... chapitre "Compagnie Anglaise des Indes", c'est la plus fournie. En pensant à l'ambroise et son génépi, j'ai souvenir qu'ils avaient conçu une forme d'eau tonique auquel ils avaient ajouté quelques chose de ce genre.

Emi Louise

Oui. Elle savait bien qu'en venant, elle aurait du mal à se rendre utile.
Mais là, c'est très gênant. Elle sourit malgré tout. Le docteur doit être débordé au point d'avoir oublié son handicap.

"Abred. Je pensais plus à des choses plus pratiques, comme... donner de l'eau aux plus affaiblis. Ce genre d'aide que peut se permettre quelqu'un d'aveugle, sans trop risquer d'accident."

Abred

Le médecin stoppa sa manipulation sans la regarder.
Les encres d'époque sont particulièrement épaisse Mlle Louise. Vous devriez arriver à bonne lecture mon amie.

se retournant vers elle ... Vous avez raison. souriant L'eau... biensur. Usez de votre Son avec. Touchez les aussi. Certains gestes valent mille mots pour soigner les maux. Soignez luneuse, soignez.

Emi Louise

Abred surestime ses capacités, sans aucun doute. D'ailleurs, elle ne connait rien du wagon. Ni l'emplacement des objets, ni des lits.

"Je crois qu'Ernest voulait passer aussi. Il pourrait vous lire ce livre, et surtout le trouver."

Elle n'ose pour l'instant faire un pas de plus à l'intérieur, essayant d'habituer ses yeux aux sources lumineuses du wagon.

Abred

... Ernest Giacomazzi ? Serait-il dans l'UnderGround ?
regard interrogateur sur le vase clos que lui impose cette maladie ces temps

Qu'il nous rejoigne. Il sait déjà qu'il est le bienvenu chez les gaëliques. On ne sera pas trop de trois ici.

Ernest Giacomazzi · Mort Hors ligne Inscrit le: 13 Juin 2010 Messages: 130

Et en effet, non loin de là, Ernest erre au petit bonheur la chance, dans son bermuda de travail, une comptine des plus agaçantes tintant au fond du crâne à mesure qu'il progresse entre les trains.

Il n'y a pas à dire, un peu de poudre de maladie, une pincée de confinement, quelques doses de vodka frelatées, une louche de délire naturel, une poignée d'insomnie, et ça vous plombe complètement la journée. Oh, il faudrait bien se reposer un peu...il faudrait, certes. Mais l'animal n'est pas du genre à succomber si facilement aux voix les plus raisonnables qui enlacent parfois ses neurones. Alors il se contente juste de se dépêcher, sans trop savoir pourquoi, en jonglant d'un air pathétique avec un unique caillou charbonneux. Passant à côté du wagon des urgences, il attrape au vol une esquisse de son nom prononcé. Bousculant le peu de malades qui attendent sagement leur tour, avec toute la considération d'un hippopotame au milieu d'une garderie, passant sa tête hagarde au dessus de la marche, il meugle:

QUOI L'ERNEST ?!

marcel

Ça y est ! j'ai trouvée la solution pour le problème de malaria ! c'est super facile en fait !

Suffit de fabriquer des chiottes en plus ! comme ça on aura plus à se vider derrière les rideaux.

Emi Louise

Le calme tout relatif d'une maladrerie en pleine heure de pointe est soudain brisé par l'intervention gueularde d'Ernest. Emi, qui se trouve juste à gauche de l'entrée, là, un peu idiote, à passer en revue chaque relief palpable, sursaute. Son coeur trépigne façon Flashdance dans sa poitrine quand Marcel annonce sa solution avec son aisance habituelle.
Elle se tourne vers l'entrée du wagon.

"Je disais juste à Abred que tu passerais, et que... Il a besoin d'un livre. Mais tu sais que je ne vois pas du tout où il peut être."

marcel

Ah ? parce qu'il reste des bouquins ? Ça tombe bien on arrive en pénurie de papier dans le coin...

hummmm ? dites ! ça fait déjà plusieurs lunes que cette pandémie à commencée, je conçois bien que les toubibs soient débordé et compagnie... mais l'idéal ne serais t-il pas de chercher coordonner un vaste plan d'expérimentations de traitements à la plus grande échelle possible de façon ouvertement ouverte sur l'ouverture du plus grand nombre de gosiers et de troufions pour les cachetons et les supos... Histoire que le bouseux tombant sur une caisse plaine de remèdes se foire pas sur la posologie du traitement en essayant le même dosage qu'un gars à plusieurs lieues de là et ne passe à coté du traitement miracle ?

Enfin j'dis ça... j'dis rien ! c'est peut-etre déjà en place j'en sais rien et je m'en fout. Cette histoire moi... ça me fait plus chier qu'autre chose.

Ernest Giacomazzi · Mort Hors ligne Inscrit le: 13 Juin 2010 Messages: 130

Il grimpe dans la carlingue, fait un signe de la tête à Abred, l'oeil un peu allumé.

Parole, c'toi l'morticole du bled ?! Eh béh, j'te voyais déjô en train d'ratiboiser les mornes pour en faire des empaves...c't'un aut' genre de bestiau qu'tu fignoles, pour sûr...

Tiens Findus, j'étais pô au jus qu'tu f'sais des heures su'p en tant qu'ange blanche...autant qu'on s'crève tous la paillasse avant qu't'essayes d'blanchir l'huma avec du venin, beuhahahahah !

Où qu'il est l'grimoire ?

Mais sait t-il seulement lire ?

Emi Louise

Se collant le dos au mur pour se reposer, elle répond en tournant ses paroles vers Ernest :

"Sur l'étagère ... très vieux livre relié en cuir... rubrique des traitements marins du XVIII ème... chapitre Compagnie Anglaise des Indes. Fais nous voyager !"

Puis elle reprend l'exploration des lieux à base d'effleurements et parfois de prises en main.

"Sinon Marcel j'ai une autre idée. Au lieu de rajouter des wc, peut être qu'il serait plus efficace d'augmenter la fréquence de leur nettoyage. Et je pense que ça se jouerait plutôt bien au poker çà : les heures de travaux d'intérêts généraux assignées aux latrines. Je distribuerai les cartes !"

Ernest Giacomazzi · Mort Hors ligne Inscrit le: 13 Juin 2010 Messages: 130

Ah, la bonne odeur de renfermé et de moisissure qui s'en dégage ! Après avoir récupéré le supposé livre en question, il enfourne son groin entre les pages.

MICHTO ! La mad'leine de Tsuorp !

Table des matières. Prenant l'air le plus sérieux au monde, il fait glisser son index tout contre les numéros de chapitres avant de disséquer le livre pour atteindre le numéro désiré. Quelques grognements historiques plus tard (Gmblblblb, Madagascar, Grmblblblb, les Hollandais, Grmblblblbl, Gin To'), il commence à lire à haute voix, la mine assez satisfaite de sa trouvaille:

Graines de coriandres, peau d'orange douce, racine de machin bidule, baies de génévrier,... Et un zeste de pillule incarnative, beuhahahahahah !

Avant de se taire. D'un coup sec il referme le bouquin et vient murmurer à l'oreille d'Abred, comme on murmure à l'oreille des chevaux, jetant quelques regards furtifs et méfiants alentour:

Du genièvres gaillard, du genièvres. Eureka ou presque.
J'propose donc qu'on m'refourgue une demi-luisarde au chômedu à suçoter d'la décoction d'Genaude du Rade de Trifouilli les Quat' Moineaux, tu m'gribouilles une ordonnance bien michto pour la consigne et j'donne mon veridc' en tant qu'drille de l'A.C.T et tube à essai sur pattes du daron des Irish Coffee. S'agirait pas d'façonner du chambard trop rapido pour c'genre de sirop merdeux, naon ?!